mercredi 2 octobre 2013

Je ne suis pas du matin !



Le Trail des Aiguilles Rouges

Faut que je vous raconte parce que c'est de nouveau le plus beau souvenir que j'aurai eu en compétition ... jusqu'à la prochaine. Oui, parce que je me rend bien compte qu'à chaque course, je vous fais le même topo, genre : journée fabuleuse et extraordinaire, jamais au grand jamais il ne me sera possible de vivre quelque chose de plus grand, plus fort, plus intense ... et pourtant...

3h00 du matin ce dimanche 29 septembre 2013, mon réveil sonne pour m'annoncer le début du jour J.

LE jour de l'année, L'objectif , THE DAY quoi ! On y est mon gars !

Après le défi du GR20 en 5 jours, la petite croix rouge sur le calendrier était pour ce jour-ci : la course de l'année, une des plus belles, des plus réputées et 2 points à aller chercher  pour un éventuel UTMB. Donc course méga importante pour moi cette saison, motivation extrême !

Mais alors que tout mon corps devrait être affûté et déchaîné à l'idée de relever ce défi, je me rend bien compte que depuis plusieurs jours, je traîne la patte et mon envie ressemble à celle d'un brunch avec belle-maman un dimanche midi ... c'est vous dire si ma motivation est grande !
Ce matin, mon humeur est la même : pas envie encore ... mais pas envie du tout. Je me rends bien compte que le périple en Corse a laissé des traces de fatigue que les trois semaines qui ont suivies n'ont pas réussies à estomper.
Bref, à quelques minutes du départ, je suis plus prompt à rentrer chez moi qu'à parcourir 55 kilomètres et 4'150 mètres de dénivelé. D'ailleurs, pour une fois je suis en accord complet avec mon estomac qui me fait bien comprendre que les quelques régurgitassions sur la ligne de départ ne resteront pas comme avertissement sans suite ... loin de là.
Le coureur à coté de moi me regarde quelque peu surpris de voir autant de résignation en moi ... "Sûr que tu y vas ?"
Pas le temps de répondre :  "Non, appelles ma maman s'il te plaît" que le pistolet retenti, lâchant quelques 700 valeureux traileurs.

Visiblement, le vainqueur de l'épreuve ne sent pas mauvais des dessous de bras ^.^

Porté par un flot de lampes frontales, me voici, bon gré mal gré, lancé dans les ruelles de Chamonix. Comme j'ai froid et que j'ai tenté d'alléger mon sac un maximum je me dit que la meilleure des choses à faire, c'est de courir et sur un rythme correcte histoire de chauffer un peu la machine. Je m'envoie donc les trois premiers kilomètres sur le plat à une moyenne effroyable de 5'30'' ... la seule bonne nouvelle c'est que je transpire un peu et que je n'ai plus froid.
Mais à part ça, je me traîne, et ce d'autant plus que je n'ai guère l'envie d'aller plus vite.
Mes yeux sont encore tout collés d'un réveil si matinal, mon petit dèj a souscris à l'option "retour à l'envoyeur illico", mes jambes ... tiens où sont mes jambes ? quant à mon moral,  je viens de le voir filer à l'anglaise avec mon espoir.
Bref, ça me fait chier grave et la première réflexion qui me vient à cet instant c'est :

Qu'est-ce-que je fais là ?

Cela fait déjà un petit moment que je cours (aussi) après cette réponse et je pense que ce n'est pas à quelques kilomètres du départ que j'aurai satisfaction. Comme je n'ai ni le courage, ni la lâcheté d'arrêter les frais, malgré moi, je me laisse porter et continue de faire semblant de trouver ça cool de courir comme tout le monde à 4h30 du matin.

J'entame donc la première montée (600 D+), tout nauséeux que je suis, sur un rythme encore bien moyen. On est dans les bois, ça bouchonne un peu (tant mieux pour une fois) et une fois au sommet, on redescend, un classique en trail.
Après deux heures de course déjà, on attaque le gros morceau du jour : la montée sur le Brévent (1'400 D+).
Si un jour vous allez à Chamonix et que vous avez dans l'idée de grimper sur la montagne, logiquement il y a deux choses qui doivent vous sembler monstrueuses si vous êtes sain et clair d'esprit :
L'aiguille du Midi en face de vous et Le Brévent derrière vous.

Le Brévent vu depuis Chamonix...

... et l'inverse.

Pour une fois, je ne raconte pas de conneries ...

Bref, j'attaque la montée.
Le soleil revient timidement de son séjour chez Morphée et je peux enfin ranger ma lampe frontale. Et alors que nous sortons des bois sous quelques rayons à peine chaleureux, je m'aperçois que le Mont-Blanc à complètement disparu du panorama O_o !!!
Bordel, vous n'allez pas me dire qu'après à peine 10 kilomètres de course on ne puisse plus voir ce Mont-Blanc ?
Je trouve ça tellement étrange que je m'arrête et fais un 360° ... puis un 720° ... et même un 1080° degrés sur moi même pour être sûr (je voulais même tenter un 1800° mais j'avais trop la tête qui tournait).
J'entends vaguement un "perdu kèk'chose ?" dans le peloton, alors je réponds oui : un truc tout blanc qui culmine à 4'810 mètres. Je ne voudrais pas faire mon pénible, mais ça m'intrigue cette histoire.
"Il est de l'autre côté, tu le verras en haut."
Ah ok, bon, je me dis alors qu'il faut vraiment que j'atteigne le sommet du Brévent si je veux revoir le Mont-Blanc.

J'avance donc, mais ce n'est pas la joie, tout contrarié que je suis par cette histoire de Mont-Blanc et aussi parce que dans cette montée, je vois un peu trop de coureurs qui me doublent.
Je progresse à deux à l'heure (et ce n'est pas une expression pour une fois) et me rend compte que je suis dans le dur.
En fait non, je ne suis pas dans le dur, je suis dans le mou.
A ce moment là, tout est mou en moi : mes jambes, mes bras, tous mes muscles, ma volonté, mon envie, mon ventre ... le coup de mou quoi ! A ce rythme là, je pense que je peux tenter ma chance comme président de la République, mais bon je m'éloigne du sujet.

Comme je me fais doubler par un petit peloton qui n'a pas trop l'air d'envoyer, je me dis que ça doit être possible de prendre la roue, de m'accrocher un peu histoire de sauver l'honneur.
Alors je m'accroche ... deux mètres, peut-être trois et je m'étale sur le bord du chemin, le souffle coupé.
Il a beau faire jour maintenant, je vois les étoiles.

Gros gros coup de mou !

Même pas le temps de réfléchir à quoi ou qu'est-ce, que je m'astreins à ce qui est désormais un petit rituel chez moi : petit vomi dans les règles de l'art.
Je suis planté là et franchement je me dis que j'en ais vraiment plein les couilles de ces conneries. C'était peut-être drôle la première fois, mais maintenant que l'effet de la nouveauté à disparu, je trouve ça pathétique.
J'en ai marre et tout mon corps renonce. Mon esprit lui-même ne se rebelle pas : j'ai juste envie que ça s'arrête, je veux juste rentrer ... je suis triste, désespéré.

Je pleure

Mais pour une fois je trouve un point positif dans mon abattement : je sais au plus profond de moi que je n'irai pas plus loin. Je suis raccord avec le fait de dire stop. D'ailleurs je n'aurai même pas dû prendre le départ sous la ma contrainte. Il faut savoir s'écouter de temps à autre et connaître ses limites.
Fatigué, usé, stressé ... ma place aujourd'hui était dans un canapé. Point barre.

Bon, mais pour abandonner sur un trail, à moins d'être blessé, il faut rallier le poste de contrôle le plus proche. Donc soit je redescend sur Chamonix à contre courant, soit je monte au Brévent et redescend par la suite en téléphérique.
Comme dans ma tête j'ai abandonné, je monte au Brévent, qu'importe le temps que je pourrai mettre pour atteindre ce sommet.







Je repars donc, alléger du fardeau et de la pression de cette course. Je me sens soulagé, surtout que 200 mètres plus loin mon ventre me fera dire que j'ai des gênes en commun avec Vomito, rebelotte !!











Bref, même brassé et même avec des jambes en coton, je continue mon ascension. Je n'arrête pas de m'arrêter pour laisser passer tous les coureurs qui font de leur mieux pour atteindre les 2'500 mètres d'altitude. A quelques encablures de ma délivrance, je me fais même passer par ce qui devait être Monsieur Gérard-Louis Jornet et Madame Germaine-Ingerbord Forsberg, illustrent arrière-arrière-arrière-arrière grands parents des deux célèbres champion de trail que sont Kilian Jornet et Emelie Forsberg.
Bref, ces deux centenaires, qui je pense ont prévus de faire ce TAR comme sortie de récup après avoir gravi le Mont-Blanc les yeux bandés et à cloche-pied la veille, tentent de me griller la politesse au pointage du Brévent.
Comme il faut respecter les anciens, je leur laisse l'honneur, tout content que je suis d'avoir traîner lamentablement ma carcasse ici.

Clap de fin, je me vautre devant le bénévole qui me badge et saisi en un instant dans mon regard toute la profondeur de ma désolation. Il me pose LA question, c'est son devoir, je ne lui en veut pas :

-" Vous voulez abandonner ici ? "
-" Oui ... "
-" Vous n'allez pas regretter ? "
-" Non ... "
-" Vous êtes sûr ? "
-" ... Non "

???

Il y a quand même des connexions insondables au fin fond de mon cerveau, ce n'est pas possible !
Alors que cela fait environ 5 heures que j'attends ce moment de délivrance, voici que je m'entends prononcer, à l'insu de mon plein gré, que je vais me ravitailler, faisant le point dans 10 minutes.

Un verre de Coca, puis un deuxième, et même un troisième, quelques morceaux de banane ainsi qu'un sandwich auront le même effet sur moi qu'un camé venant de sniffer 3 kilomètres de coke Colombienne.
J'aimerai vraiment savoir quels sont les mécanismes qui me permettent de passer de la tristesse, de la détresse, de la désolation la plus profonde au fait d'avoir envie de continuer cette galère ?
A ce moment là, je suis 526ème sur 643, soit, pour ainsi dire, en queue de peloton.
Avec un égo aussi plat qu'un encéphalogramme de limace, je me rends compte que je n'ai pas fait la moitié du parcours, que je suis dans un état pitoyable ... et pourtant j'entame déjà la descente sur Planpraz et La Flégère ... nan mais allô quoi !



Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose au fond de moi, tout au fond de moi, me dit que je peux peut-être le faire et rien que le fait d'avoir juste un minuscule espoir de voir cette foutue ligne d'arrivée me redonne l'envie.
En plus, comme j'entame une descente et que c'est ce que je préfère dans le trail, je me prends à doubler quelques concurrents, c'est toujours ça de bon pour le moral.
D'ailleurs je reviens sur le team "Gériatrie et Incontinence" et il faut bien dire qu'ils ne font plus trop les malins en me voyant débouler. Ils ont beau avoir des déambulateurs en carbone et tout le toutim, ça ne m'empêchera pas de les enrhumer au passage, na !

Je continue mon petit bonhomme de chemin et mine de rien, le moral et les jambes reviennent petit à petit. C'est pas encore ça, mais en fait,c'est moins pire que de descendre en téléphérique. Et alors que je double un concurrent, celui-ci me lance :

-" Qu'est-ce-que tu fous là ?"

Devant tant de familiarité, j'en déduis qu'on doit se connaître, mais non ... je comprends pas la question.

-" Oui, je t'ai remarqué déjà tout à l'heure, ça se voit que tu n'as rien à faire là."

Ouh, la moutarde me monte au nez. Ok je galère, ok je suis à la ramasse mais quand même, ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche et de me rabaisser comme ça.
Une petite discussion, courtoise, s'entame donc parce que j'aimerai bien avoir une explication. Mais en fait ce coureur me trouvait trop affûté et trop à l'aise dans cette descente pour naviguer avec lui dans les profondeurs du classement.
L'atmosphère se détend un peu, je lui raconte ma galère de début de course et aussi mon envie qui revient gentillement.
Il me parle de trail, de sa passion pour la montagne ... bref, un bon moment et on atteint sans s'en apercevoir le ravitaillement de l'Index.

Comme je me sens de mieux en mieux, l'appétit fait son retour dans mon vocabulaire et je commence à avoir sérieusement les crocs. Au bénévole du ravito, je commande donc un Happy Meal et un Sundae Caramel ...  ce à quoi on me répond : pas de bol, rupture de stock !
Les premiers concurrents sont passés par là aussi et ont tout englouti, ne laissant que quelques fruits secs et barres de céréales.
Je fais part de mon mécontentement, faisant remarquer que l'organisation de cette course laisse vraiment à désirer : départ à 4h30 du matin (bonjour les dégâts sur l'organisme), on nous annonce la pluie sur tout le parcours (on aura droit à du soleil pour presque toute la journée), Happy Meal absent de tous les ravitos (je ne vais pas me mettre à manger de la vraie nourriture nan ?) ...
Bref, petit moment de détente et de rigolade avec mon compère et le bénévole. Ça me permet d'évacuer les dernières brides de frustration et de voir désormais cette course sur un autre jour.
J'applique la même tactique qu'au ravitaillement précèdent qui m'avait assez bien réussi : coca, banane, sandwich et c'est reparti.

Je quitte mon compagnon qui désire profiter un peu de l'instant et du panorama. Il sait qu'il n'ira pas au bout, donc il veut s'en mettre plein les yeux : nous sommes en face de la Vallée Blanche et du Mont-Blanc, c'est dur de trouver plus extasiant comme vue.


Je dois désormais descendre 1'000 de D- pour retrouver Argentieres dans la vallée et quelques supporters venus me remonter le moral. Mais à ce moment là, mon moral remonte en flèche : les jambes tournent bien, je n'ai pas de douleurs particulières, tout ce qui est rentré dans mon estomac à l'intention d'y rester ... gaz alors ! Je tente de me refaire une place au soleil du classement de cette course en doublant sans remords le plus de concurrents possible.

Et je descends vite ... de plus en plus vite ! C'est bon, c'est grisant ! Les genoux couinent un peu mais c'est bon quand même.

Petite interrogation. Cela fait plusieurs fois que j'entends des coureurs parler en ces termes dans la descente :
-" On est bon là ? "
-" Ça va passer pour la BH ? "

J'ai du mal à comprendre pourquoi certains traileurs parlent comme Alain Delon à la troisième personne du singulier, et j'ai du mal avec certain termes techniques. BH, qu'est-ce-que c'est ?

Alors je m'inquiète et on me répond que la BH, c'est la Barrière Horaire.
En gros, l'organisateur, souvent pour des questions de logistique et de sécurité, estiment que si vous n'êtes pas passé au poste de contrôle à telle heure, c'est que vous n'avez ni le niveau, ni sûrement la capacité de terminer l'épreuve dans des conditions correctes. Une fois la BH passée, quand vous arrivez au poste, on vous retire votre dossard et vous sortez de la course.

Je dois dire que mon niveau athlétique fait que je ne m'étais jamais vraiment intéressé à ce détail là du trail. Mais après être rester planté de longues minutes (pour ne pas dire d'heures) dans la montée du Brévent, voici que je flirte avec les limites de la course.
Alors c'est quoi le défi ?
Il reste à vue de nez 20 minutes de descente pour arriver au ravitaillement d'Argentières et le poste de contrôle ferme dans ... 30 minutes ?!

Gaz ! Gaz ! Gaz !

Autant j'aurai accepté sans broncher un retrait de puce au Brévent, autant maintenant que la forme est là, j'aurai trop les boules de d'avoir arrêter ici. Nan, je veux terminer !
Je mets donc un monstre coup de turbo et dévale la pente comme un fou furieux. Je suis à l'extrême limite de mes capacités, les genoux me brûlent et je me concentre au maximum pour éviter la chute, mais je descend vraiment à fond.
A peine 15 minutes plus tard, me voici scanné par un bénévole, ouf, je vais pouvoir terminer ma course :)

Je suis soulagé. Petit ravitaillement vite fait, coca banane, un petit bisou, deux ou trois poignées de mains (merci mes supporters !!) et c'est reparti. Je veux profiter de la dynamique et du fait que dorénavant je pète le feu pour avaler la dernière montée (1'000 D+) sur un rythme endiablé.

Direction le Col des Posettes. A cet instant ma tactique est claire : tout faire péter dans cette montée. Depuis le Brévent j'ai repris environ 80 places, je sens que je peux faire mieux, juste sur cette montée.
Alors je me mets dans ma bulle, je sors mon lecteur mp3, musique à fond et j'envoie tout ce qu'il me reste dans les tripes, sans rien calculer.

A chaque pas que je fais, je veux que le suivant soit encore plus rapide ... et ça tient ! Je suis dans le flow, l'extase la plus complète ! Je monte à un rythme de fou, doublant des concurrents par dizaine. Tout mon corps tourne à plein régime, sans douleurs, fatigue ou nausée. C'est bon, c'est grisant, c'est le nirvana !
Je me remémore dans quel état j'étais quelques heures plus tôt et je trouve complètement hallucinant de pouvoir passer à de tels extrêmes niveau sensations et émotions en si peu de temps.

J'en termine avec cette montée, je suis littéralement explosé, mais je suis aussi à un niveau de plénitude jamais atteint pour ma part... jouissif.
90 places de nouveau gagnées au col de Posettes, je suis heureux , j'ai fais ma course.
Il ne reste plus qu'à descendre sur Vallorcine et puis le tour est joué.

Même si la descente n'est pas trop technique et que je suis encore bien, je ne m'excite pas trop non plus car je sens la fatigue envahir petit à petit mon corps meurtrit par plus de 11 heures de course.
Les tendons deviennent durs, les articulations douloureuses, les cuisses tétanisent et les réflexes de moins en moins tranchants.
Je la fait donc à ma main et je commence à avoir hâte de voir cette ligne d'arrivée.
Après de longues minutes, toujours bien trop longues quand on a envie que cela se termine, celle-ci se dessine enfin devant moi après 11 heures et 45 minutes d'effort intense. J'ai repris presque 200 places depuis le Brévent pour terminer dans les délais à une 345ème position (114ème de ma catégorie), mais ceci reste anecdotique comparé au plaisir que j'ai pu avoir à courir aujourd'hui.

Je dévale les derniers mètres dans un champs et à ce moment, tout le monde m'applaudit et crie mon prénom inscrit en gros sur mon dossard.

" Allez Stéphane !!! "







Mes amis, ma famille, tout le monde est là et m'encourage.
C'est tellement d'émotions à ce moment que je pleure de nouveau.

Quelle course ! Quelle aventure !



J'ai vécu une journée tellement intense avec des sentiments tellement diverses et profond que je ne peux réfréner ces larmes qui coulent sur mes joues.
Je ne les retiens pas, je suis fier.
Fier de n'avoir pas lâché, fier d'avoir été au bout, fier de voir les gens que j'aime venir me supporter ... je suis heureux au plus profond de mon être car aujourd'hui, j'ai pu toucher cette toute petite chose qui fait que vous savez de quoi vous êtes fait.

Et je comprends.
Je comprends pourquoi ces courses, pourquoi si long, pourquoi autant de dénivelé, pourquoi autant d'effort : juste pour sentir un instant ce qu'un Usain Bolt ne sentira jamais.
Je vous souhaite à tous, vous qui me lisez, de découvrir et de sentir cette petite étincelle tout au fond de vous, qui vous fera vous éprouver, sans aucune prétention, un homme ou une femme diffèrent des autres.

Vous avez touché la lumière.

Prenez soin de vous. Love.

- Happy Stéphane -

6 commentaires:

  1. Wahou super course ca a l'air vraiment chouettte ,c'est décider je m'entraîne avec toi :)


    Lucie

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  2. je préfère quand même Legolas à Vomito ;-)))
    super CR, j'adore quand on passe du plus bas au plus haut en quelques heures, c'est ça que j'aime sur ces courses d'endurance!
    et au fait, tu as quoi comme appareil photo, car elles sont magnifiques (celles du GR20 aussi)! pas trop lourd à porter sur une course? étanche?
    a+
    Michèle

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    1. Merci Michèle,
      Alors pour les photos c'est compliqué parce que pour les CR de Corse j'ai compilé des photos d'un peu tout le monde. Pour ma part j'ai un tout petit-mini apn Sony ou sinon mon téléphone (Sony Go, étanche) avec lequel j'aime bien retravailler les clichés via Instagram ;-)
      Voilou, @+

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  3. Bravo ! une belle course, ne jamais rien lâcher c'est super important !

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