vendredi 16 août 2013

Et sinon, comment ça va le melon ?


Vous ne le savez peut-être pas, mais pour cultiver un melon il faut du soleil (beaucoup) et de l'eau (beaucoup aussi) ... Le melon du coureur à pied que je suis n'a pas besoin des mêmes ingrédients, mais le résultat est le même : pour le faire mûrir, il faut bien l'arroser !


Ça gonfle.


Et pour l'arrosage de mon melon, je n'y suis pas allé de main morte !

J''arrive donc sur cette fameuse course de Sierre-Zinal avec un melon pas croyable (l'analogie avec les bodybuilders aux muscles hypertrophiés me paraît même futile).

Vous m'avez entendu parler de mon carnet d'entraînement avec un peu plus de 200 km et 12'000 de D+ avalés ce mois-ci en toute décontraction, et avec la banane et la patate (quelle salade de fruit).
Vous m'avez entendu fanfaronner sur ma dernière sortie de plus de trois heures en des termes dithyrambiques : facile, j'en ai laaaargement gardé sous le pied, mes puls n'ont pas dépassés les 110 tu étais à 180 toi ? blablabla blablabla...
Vous m'avez aussi entendu me la raconter sur mes records et mes KOM (King Of Mountain) sur Strava et j'en passe et des meilleurs ... un arrosage en long, en large, en travers et plutôt dix fois qu'une !

Un melon incroyable, je vous dit et, sur la ligne de départ, à quelques minutes du coup de pistolet, je me permet crânement d'en remettre une bonne couche.
Ça part en conjectures sur le target du petit groupe de copains que nous sommes et la grosse cote du jour est bien entendue pour moi ... voui voui, et puis j'assume avec mes temps de passage prévu pour un 3h40 , rappelant à mes compères que c'est du négative split et que ma grande expérience ainsi que ma technique légendaire devrait me permettre de titiller les 3h30 en toute décontraction ... low profil le mec...

Je vous laisse rigoler 5 minutes ... (c'est pas facile de lire tout en étant plié de rire)


...



...



...




Le pire, c'est que je rigole tout seul des fois de toute ma prétention. Je me rassure en me disant que c'est parce que je suis un passionné, rien à voir avec le fait d'aimer me la jouer gros bras ... mais bon, pas sûr que mon entourage ne le prenne comme ça, d'où ce petit passage d'autodérision.

Bref, je suis là, à deux minutes du départ de cette course avec tout mon égo surdimensionné : 31 km, 2200 m de dénivelé, 3h40 de course voir moins et mes deux doigts dans le nez tellement que ça me parait facile et jouable, du moins sur le papier.

4h59
A une minute du départ, alors qu'on se souhaite bonne course, là tout d'un coup, un flash !!!
Plutôt une apparition : celle du Dieu du Melon    O_O
Il me fait comprendre rapidos qu'il a déjà fort à faire avec Patrick Montel et Nelson Monfort, alors il n'a pas besoin qu'un rigolo comme moi en remette une couche et fasse sa star au moindre résultat correct.
Il a bien remarqué que la dernière paire de chaussettes achetée n'était pas du 42 comme d'habitude mais du 44 ... comme quoi il y a bien un problème au niveau des chevilles.
Bref, pour retrouver un semblant d'humilité, ne voila-t-il pas qu'il m'annonce que la colère du Melon va s'abattre sur moi et que je vais en chier grave pendant 31 km : tu ne courras point, tu marcheras, et ceci pendant plus de 5 heures !

Je rigole ... j'aurai pas dû ...

5h00
Pan ! C'est parti !
Le coup de pétard libère quelques 3'000 coureurs et on a beau tous être dans la catégorie "Touriste" (départ à 9h30 pour les "Élites"), ça ne rigole pas dans le peloton.
Il fait nuit complet et je manque de repères, mais mon coeur et ma respiration me font vite comprendre que ça part fort et après quelques centaines de mètres, on attaque la pente direct.
Ma tactique était simple : essayer de garder Sandro et Flo, qui montent plus vite que moi, plus ou moins à vue jusqu'à mi-course, puis revenir sur eux dans la descente et les parties techniques, relancer ensemble sur les chemins roulants pour enfin s'expliquer dans Zinal à l'arrivée.
Jouable ... avant l'intervention du Dieu du Melon.

J'attaque la première montée et déjà je vois mes compagnons me fausser compagnie un poil plus vite que prévu.
Shit !
Bon je ne m'énerve pas, la course est longue, mais j'ai déjà du mal.
Les jambes sont dures, la respiration saccadée et un début de nausée m'empêche d'aller plus vite. Enfin, je dis ça comme si j'avais pu aller plus vite, mais en fait c'est parce que je suis parti trop vite que je suis dans cet état là.
Allez, je baisse un peu d'un cran et tente de trouver mon rythme. Premier point de passage et j'accuse déjà 3 minutes de retard sur mon objectif.
Bon, je me dis que c'est de nouveau pas grave et que j'ai ce qu'il faut pour faire mon retard par la suite.

J'ai perdu Sandro et Flo.
Je continue ma montée et là mon estomac m'ordonne une pause syndicale. J'essaie de négocier un moment, de trouver un accord à l'amiable mais non ... l'ordre devient formel : STOP !
Le seul choix qu'il me laisse est celui de choisir l'orifice de sortie du petit déjeuner avalé quelques heures plus tôt.
J'opte pour la sortie Nord : moins de trafic, plus direct, moins de chichi !  BEURPPPP ...
Voilà, ça c'est fait. Je me rince la bouche, une pastille Vichy et c'est reparti , Go ! Go ! Go !

Bin nan, en fait c'est No ! No ! No !
Le ventre va un peu mieux, mais les jambes c'est toujours béton et bout de bois  ... pfffff ... ça commence à me saouler cette histoire, alors de nouveau je prends mon mal en patience et me dit que quand ça va arriver, vous allez voir ce que vous allez voir, debleu !

Alors que je ne suis pas loin d'arriver à mi-course et que je me traîne lamentablement, voici que Daniel, que j'avais raté au départ, revient à ma hauteur.
Il n'a pas de grandes ambitions sur cette course cette année, sinon celle de se faire plaisir, et décide de terminer la montée avec moi. J'avoue que ça  fait du bien au moral tellement que je suis dans le dur depuis le départ.
Cependant, ça me saoule de le voir facile et moi de piocher comme un malheureux. Je lui conseil donc de terminer la montée à son rythme. Je devrais normalement le retrouver dans la descente au prochain ravitaillement .... ça va bien revenir un jour ces jambes quand même !!

Chandolin : mi-course passage prévu en 1h45, mon chrono indique 20 minutes de plus !!!
20 minutes bordel, c'est pas rien et j'ai beau descendre comme un fou, je me dis que ça va être rock n' roll à rattraper cette histoire. Du coup adieu les 3h40, je me dis que ça va être déjà chaud de finir en moins de 4h00 à moins d'envoyer du lourd.
Je me ravitaille donc correctement, remonte mes manchons de compression et repart le couteau entre les dents, maintenant ça va le faire ...

... rien du tout !
Putain de bordel (j'ai le droit de jurer, c'est mon blog), ça commence à chauffer grave sous la casquette, je dois avoir les cheveux qui frisent !
Après la descente, Daniel revient sur moi sur le faux plat et me propose de me caler sur son rythme, mais y'a rien à faire, je peux pas.
C'est pas que ça va réellement trop vite pour moi, mais mes jambes ne veulent rien savoir et je vois de nouveau le TShirt jaune de Daniel s'évaporer au loin dans la montagne.
Qu'importe, dans la catégorie "optimiste-opiniâtre" je suis champion du monde et donc je ne vois aucune raison pour que dès que la pente se fasse plus douce, je ne revienne pas comme un boulet de canon.

D'ailleurs la voilà cette cassure tant attendue, ce moment où enfin, je vais pouvoir faire parler la poudre.
Je bascule au sommet et là  3, 2, 1 ...

Baoum !

Explosion !!!

Pas de vitesse, et encore moins de joie ... non, juste une explosion ... dans les deux mollets !

Bigre, pour la première crampe de ma vie, je ne fais pas dans le détail et je regarde avec effroi les deux muscles de mes mollets, roulés en boule et essayant de se cacher derrière mes rotules. Truc de fou !
La douleur est terrible, foudroyante, insupportable.

J'hurle, pleure, me roule par terre comme un gamin a qui on a prit son plus beau jouet. Je ne sais quoi faire et me tortille dans tous les sens, essayant vainement d'estomper la douleur.
Après quelques contorsions, j'arrive à tirer simultanément sur les deux pointes de mes pieds pour détendre un peu mes deux muscles hyper contractés.
Ça passe un peu, c'est pas la joie mais je suis de nouveau capable de me tenir debout ... mais pas encore de faire le moindre pas, tant la douleur, tapie dans les recoins de mes mollets, me fait peur.
J'angoisse de remettre ma jambe en tension et de risquer de nouveau la crampe, alors je m'assoie deux minutes et j'attends.

Je cogite

J'essaie d'analyser la situation et après avoir fait le tour de mon alimentation,de mes derniers entraînements et d'un tas d'autre choses, je ne comprends pas pourquoi ces crampes là, à ce moment là. Mystère ...

Bon, il faut quand même prendre une décision et comme le ravitaillement suivant à Tignousa n'est pas loin, je décide d'y aller d'un pas léger.
C'est quand même super délicat, et je comprends sur le moment toute la subtilité de l'expression "marcher sur des oeufs" ... je ne saurai que plus tard que ce n'était là que le début de mon calvaire.

Arrivé au ravitaillement, je suppute une mauvaise hydratation comme étant la cause de mes ennuis.
Bah oui, quand tu parles course à pied avec d'autres compétiteurs, une mauvaise hydratation est la "source" (facile celle-là) de tous nos maux :
Une crampe ? Mauvaise hydratation.
Courbature ? Mauvaise hydratation.
Tendinite ? Mauvaise hydratation.
Coup de mou ? Tu as pensé à bien t'hydrater ?
Ongle incarné ? Tu bois quoi en ce moment ?
Gueule de bois ? Ok, toi tu es surhydraté mon gars !

Ça en devient pathologique, et malgré tout, le premier réflexe qui vient est de m'envoyer direct un bouillon, puis un thé chaud suivi d'une banane et de plusieurs fruits secs histoire de me caler un peu.

Je repars aussi sec, toujours en marchant. Le truc c'est de laisser un peu de temps aux aliments de descendre jusqu'aux mollets, de m'économiser un peu (bon en même temps je n'ai pas encore commencé à courir donc niveau fraîcheur, je suis plutôt pas mal) et de relancer la machine d'ici une vingtaine de minutes.
Alors, phénomène étrange pour moi, je la joue profil bas, marchant tel le pèlerin sur le sentier de montagne, le plus à gauche possible histoire de laisser un maximum de place pour le passage des autres concurrents qui eux, courent!

J'entame la montée sur l'hôtel Weisshorn et malgré les minutes qui défilent, je ne me sens pas mieux, voir même pire. Alors qu'il m'était possible de marcher plus ou moins sereinement il y a quelques temps, voici que plus les kilomètres défilent et plus cela devient douloureux et je sens mes mollets de nouveau à la limite de la limite.
Ça me fatigue et nerveusement, je sens poindre en moi une certaine irritabilité.
Je ne comprends toujours pas pourquoi et surtout pourquoi ça ne passe pas.

Bon, le galérien que je suis arrive quand même à l'hotel Weisshorn avec pas loin d'une heure de retard sur mon temps de passage prévu.
Pour une fois je ne dirai pas que ça sent la croquette moisie, ça fait longtemps qu'elle s'est faite bouffer par les asticots.
Bref, l'optimiste version 2.0 s'applique quand même à ce ravitaillement (si si, ça va revenir, je le sens) et j'écarte d'un revers de la  main un hypothétique abandon. No way, je vais au bout !

Avant de repartir, j'hésite à me faire masser, mais la douleur est tellement à fleur de peau que je n'imagine même pas quelqu'un malaxer mes muscles endoloris.
Le reste du parcours est plat ou en descente, je devrais donc moins solliciter mes mollets ... je pense que je vais bientôt pouvoir courir.
J'ai oublié toute notion de place, de performance, de temps et de classement ... non, j'ai juste envie de pouvoir courir un peu, m'exprimer sur cette fin de parcours pour au moins me dire que j'ai profité et que j'ai donné, même pas très longtemps, ce que j'avais au fond des tripes.

Alors je ne baisse pas les bras et je passe la première vitesse.

Je cours d'abord 100 mètres ... puis 200 mètres, ça à l'air de tenir ... aaaaahh, c'est bon, je conjure enfin le sort du Dieu du Melon tout pourri !
Nan mais l'autre, il croyait avoir à faire à qui ?
Je cours, vous entendez ça ? Ah ah ah, je cours, je suis un warior moi et je ....clac ! aïee !! ouille !!!

Et prends ça dans tes mollets et tes cuisses maintenant !
De nouveau la douleur me terrasse ... horrible.

Je pleure ... de douleur déjà, puis de tristesse et d'incompréhension.
Je me sens perdu, abandonné par mon corps. Je déteste cette sensation.

Pffff ...


Dans toute ma détresse, un concurrent me prend les jambes et tire sur mes crampes. J'ai, à ce moment, juste assez de force pour le remercier pour son geste.
Je m'assois dans l'herbe et tente de faire le point sur l'angoisse de cette situation:

Option 1, je fais demi-tour et retourne au ravitaillement précédant (15 minutes de marche) où la mort dans l'âme, j'abandonne. Un véhicule me redescendra à Zinal et ça en sera fini de cette galère.

Option 2, bah ça va revenir (je l'ai déjà dit non ?) et je termine cette p*** de course coûte que coûte, même si ça doit se faire à quatre pattes, bordel !

Et là, je ne saurai vous dire pourquoi, mais il me semblait plus simple de terminer les quelques 8 kilomètres restant plutôt que d'en faire un seul pour retourner au ravitaillement ... l'altitude et le manque d'oxygène sûrement.

Bref, sur ce coup là je vais vous la faire courte. Sachez seulement que mes deux dernières heures de course  (8 kilomètres en deux heures, nan mais allô quoi !!) se feront ainsi :
200 m de course à une allure que je ne peux même pas vous décrire tellement que c'est lent de chez lent.
Crampes : au choix mollet gauche, mollet droit ou bien même les deux ainsi que les quadris (mais plus léger quand même).
Étirements puis marche 5 à 10 minutes et de nouveau 200 mètres de course ... ad vitam aeternam.

C'est chiant, frustrant et je pense que pendant ces deux longues heures, j'ai dû passer en revue tous les gros mots possible et imaginable, traduis dans toutes les langues que je connais ... c'est à dire le Français, et encore ...
J'essaie juste de rester concentré pour ne pas perdre mon chemin, parce que je sens que le moindre détour de 10 centimètres ne me ferait pas rigoler du tout (mais pas du tout du tout !). Mais bon, comme je marche résigné, il n'est pas bien dur de suivre les "Z" le long du chemin.

La marque jaune.

Bon, l'arrivée n'est pas loin, et malgré que le Dieu du Melon m'ait joué un bien vilain tour (mérité), je tente quand même de trouver du positif dans cette histoire :

1- Si je ralenti encore un peu, je vais arriver en même temps que les élites partis 4h30 après moi. Sur un malentendu, je peux terminer la course au sprint avec Kilian Jornet et passer pour un zéro héros.

2- Au moins, je ne me suis pas blessé pendant la course ... opérationnel à 100% pour traverser la Corse dans 15 jours.

3- La récupération sera vite faite.

4- J'ai repéré le parcours pour l'année prochaine.

5- Il ne me sera pas bien dur de battre mon record de l'épreuve ^.^

6- Au bout de 3h40 de course marche, je me suis marré tout seul en imaginant Sandro se retournant toutes les 3 minutes pour voir si je revenais sur lui dans la descente ... ah ah ah, il va m'attendre longtemps le pauvre.

7- Et puis mine de rien, j'ai passé un week-end super cool avec notamment Sandro qui fait du café comme personne (ah ah ah encore...) et Daniel qui m'a refilé la patate sur la première partie de la course. Que des bons moments :)

Alors voilà, même si je trottine la mort dans l'âme sur cette ligne d'arrivée à Zinal, je me dis que c'était 5 heures d'enfer, mais que j'ai une chance pas croyable d'avoir la possibilité de le vivre, cet enfer.
Entendez par là que je suis toujours reconnaissant à l'arrivée d'une course, d'avoir la possibilité physique de réaliser cette épreuve, d'avoir les moyens financier d'y participer et d'avoir du temps à y consacrer.
Je me sens chanceux et j'imagine nombre de personnes rêvant peut-être de pouvoir y participer, et pour ceux qui y participent, de le faire peut-être aussi vite que moi aujourd'hui.
J'ai marché tout du long, je me suis arrêter, ravitailler plus que nécessaire et je termine néanmoins dans la première moitié du classement.
Combien de personnes, entraînées ou non, signeraient pour terminer dans mon temps ? Les 1'000 derrière moi ?

Bref, c'était une belle galère mais je suis tout de même content de l'avoir fait, d'avoir été au bout et d'avoir resenti l'essence du terme "humilité" et d'avoir ravaler un peu de ma prétention. D'ailleurs n'est ce pas la marque des grands champions ? Voici le statut de Kilian Jornet après être arrivé lui, 4ème de cette course :


Slower than a tortoise ... j'ai le droit de rigoler ou pas ?

Allez, je l'écris de nouveau en gros histoire de ne pas oublier cette aventure :

5h16'45''  -  881ème

Pour ma part, fini le melon, je vais voir s'il est plus facile de courir avec une pastèque ... je retourne de ce pas à l'entraînement avec un peu plus d'humilité et vais m'inscrire sous peu à Sierre-Zinal 2014, y'a pas à tortiller, faut que j'y retourne faire péter les varices  !!

Mais bon, en attendant la revanche, je vais ranger le chrono quelques temps, le gros défi de l'année pointe gentillement le bout de son nez : la traversée de la Corse en rando-course sur le GR 20 en cinq jours. Vous pouvez relire les prémices du délire ici.

Je vous reparlerai d'ici peu de la préparation et du matériel emporté pour ce périple. Stay tuned ;-)

6 commentaires:

  1. Je suis décidément fan de tes CR qui me font beaucoup rire.
    La palme pour la phrase: "Le truc c'est de laisser un peu de temps aux aliments de descendre jusqu'aux mollets"
    Excellent :)

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    1. Merci Sabine :)
      Je m'étais dit que si le melon pouvait monter jusqu'à la tête, les aliments pouvaient bien descendre dans les mollets non ? :P

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  2. Super CR comme d'hab! Running Gou te décerne la palme des blogs de run.

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  3. j'adore, même dans les moments de grosse m*** tu gardes le sens de l'humour, c'est ça qui est cool :-)
    j'espère que t'as résolu tes problèmes de crampes!
    a+ Michèle

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    1. Il y a bien plus grave que de rater une course, meme si ça fait super ch... restons positif, il y a encore plein de belles avetures à vivre, d'autant plus que je pense avoir mis le doigt sur les coupables, il n'y a donc plus rien pour me retenir pour mon destin de Champion du Monde ah ah ah ;-)
      A bientôt Michèle.

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